Il y a des voyages, des rencontres qui modifient, voire bouleversent le cours d'une vie.

De mon retour d'Afrique du Sud l'année dernière en septembre 2014, j'ai ressenti comme un immense vertige, un vide que j'ai petit à petit apprivoisé en me laissant guider par les richesses du travail avec les main que j'avais abandonné depuis quelques années. Le retour à la création s'est imposé à moi comme une évidence. Déjà intriguée par la multitude des visages somptueux qu'offre l'Asie, j'ai décidé d'observer et de contempler de plus près l'Art de l'Origami.

Puis, l'histoire de ce petit oiseau, que l'on nomme "la grue", m'a séduite non seulement pour son allure aérienne et onirique mais aussi pour l'histoire qu'il révèle et l'hommage qu'il rend au petit ange Sadako Sasaki. Ce volatile est alors devenu comme une sorte de mentor de mes créations auxquelles je tente de transmettre comme il le symbolise: onirisme, féménité, légéreté, douceur et sérénité.

Madame La GRUE, voici son histoire: La grue est un oiseau qui est le symbole de la paix au Japon. Une légende japonaise raconte que "Quiconque plie mille grues dans l'année voit son voeu exaucé".

"Le 6 août 1945 à 8h15 du matin, la première bombe atomique explosa environ 580 mètres au-dessus du centre ville d'Hiroshima au Japon. la ville fut pulvérisée au milieu d'une plaine écorchée. De nombreuses vies furent détruites. Sadako avait alors deux ans et se trouvait à deux kilomètres du lieu de l'explosion. La plupart de ses voisins furent tués mais Sadako ne fut pas blessée ou ne sembla pas l'être sur le moment. En 1954, après une compétition de course à pied, Sadako fut prise de vertiges qui nécéssita son hospitalisation. On lui annonça qu'elle était atteinte de leucémie. Sadako Sasaki fut diagnostiquée "Hibakusha", c'est à dire une condamnée de la bombe, à cause du rayonnement radioactif auquel son corps à été exposé durant l'explosion...
La meilleure amie de Sadako, Chizuko, lui raconta l'ancienne légende japonaise des 1000 grues et lui apporta unE origami. Au Japon, une ancienne croyance veut que quiconque confectionne mille grues en origami voit un vœu exaucé. Sadako s'attela dès lors à la tâche, espérant que les dieux, une fois les mille grues pliées, lui permettraient de guérir ... Elle confectionna au total 644 grues de papier. Elle mourut le 25 octobre 1955 à l'âge de douze ans. Elle avait plié ses grues avec tout le papier qu'elle pouvait trouver, jusqu'aux étiquettes de ses flacons de médicament. L'histoire de Sadako eut un profond impact sur ses amis et sa classe. Ils finirent de plier les 356 grues restantes et lancèrent un appel pour récolter des fonds afin de construire une statue en l'honneur de Sadako et de tous les enfants affectés par la bombe".

Un ange, des grues, une KOKOTT

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